• Après une nouvelle longue nuit insomniaque,

    Cauchemardesque, tourmentée

    Faite d'anxiété et remords

    La lune impudente, astre morne et pelé,

    Aride et déserte, belle que de la Terre

    Dans l'insondable bleu galactique.

    S'estompait furtivement

    Sur le sable gorgé de sang

    Ton pas se fait plus lourd.

    Depuis des jours et des jours, sans fin,

    Tu erres,

    A la vaine recherche d'âme qui vive.

    Ange de la mort, maudit tu es.

    Forcené, tu as persécuté, assassiné

    L'impie, l'Autre.

    Aveuglé, la parole des fous,

    Intolérant, tu as écouté

    Et rejeté la sagesse,

    Les mots de Paix

    Sur le sable gorgé de sang

    Ton pas se fait plus traînant

    Tu cherches un regard toujours absent,

    Tu as trucidé, égorgé, éventré,

    Asservi tes frères,

    Enfants, femmes, vieillard

    Tous innocents.

    Tu as détruit l'Œuvre des Hommes.

    Anéanti le passé, créé le rien,

    Une Terre vide de vie, sanglante.

    Vers les limbes, pour toi et les tiens,

    A jamais interdites, tu chemines...

    Nulle beauté à découvrir

    Nul humain à rencontrer.

    Tu sens la mort, tu es la mort.

    Sur le sable gorgé de sang

    Ton pas se fait plus hésitant

    Tu as fait tienne une Religion

    L'a crue, à toute autre, supérieure,

    Fanatique tu as oublié

    Que toute croyance se respecte,

    Que croire en la vie, en l'enfant qui s'éveille

    Au vol de l'oiseau

    Au nuage qui fuit vers l'ailleurs

    Au sourire-fleur de l'innocence

    Est bénédiction.

    Toute vie se mérite

    Se partage et non point se soustrait

    Le nier est folie, crime.

    Sur le sable gorgé de sang

    Ton pas se fait plus angoissé

    Dans ta quête assassine

    Tu as tué tes gourous.

    Maintenant tu es seul, ébranlé dans tes croyances.

    Tu voudrais pouvoir, revenu à la raison,

    Regarder l'eau fuir, Ne pas arrêter son cours

     Pour qu'en partage, en aval, un inconnu,

    Ton frère, puisse assouvir sa soif.

    Mais nul Être ne la boira

    Tu hurles sans écho que nulle Divinité

    Demande et mérite

    Que Dieu unique elle soit.

    Sur le sable gorgé de sang

    Ton pas se fait encore plus chaotique

    Tu appelles en vain,

    Tremblant, quémandant

    L'aide d'un humain,

    Pour éparpiller en offrande,

    Sur la Terre, les graines de l'Humanité.

    Mais trop tard,

    Tu as créé le néant

    Seul tu es,

    Seul tu resteras, condamné à l'errance.

     

    Là-bas se lève, Créateur

    Le dieu Soleil !

    Gérard Gautier

    1er mai 2015

    Ambassadeur de la Paix

     


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  •  

    Au large de Rio de Janeiro, la petite île brésilienne de Paqueta abrite une sanctuaire unique en Amérique Latine. Créée dans les année1940, la nécropole accueille près de trente nouveaux oiseaux chaque mois.

     

     

    Le sirène signal de départ du bâteau, qui quite la station navale de la Praça XV, en plein centre de Rio de Janeiro, à destination de l'île de Paqueta. Le voyage durera une heure vingt, le temps pour Cacau Fernandes de passr en revue son matériel. Pour le photographe, cette traversée, c'est un peu comme embarquer une machine à remonter le temps.

     

    L'île est reliée par ferry. Le voyage dure une heure vingt entre Paqueta et Rio

     

    Il n'y a pas de voitures à Paqueta. Les 4000 habitants de l'île, qui dépend administrativement de Rio de Janeiro, circulent à bicyclette ou en charettes tirées par des chevaux, sur les chemins de terre battue. « Et c'est l'endroit le plus sûr du monde, un des seuls où je peux me promener avec mes énormes objectifs sans craindre une attaque : où irait le voleur ? Il ne peut pas quitter l'île » s'amuse Cacau Fernandes.

    Un petit coin de paradis, le photographe confesse qu'il y a une autre raison pour laquelle elle voit en Paqueta un petit coin de paradis : son cimetière aux oiseaux, unique en Amérique Latine. « C'est ici que je suis venue avec ma fille enterrer notre canari, mort après avoir vécu douze ans chez nous. Sans ça, j'aurais dû le jeter à la poubelle, et sa peine eut été plus grande encore », confie-t-elle.

     

     

    C'est d'ailleurs dans sa direction que Cacau se dirige dès l'arrivée du bateau. Une petite marche l'emmène face à une plaque sur laquelle on peut lire « Je chante pour donner de la joie à mes compagnons ». Gasparinha, le canari de sa fille, a été enterrée sur la première rangée de droite, à l'ombre d'une statue blanche à l'effigie d'un oiseau. « Nous nous sommes dit qu'elle le protégerait », explique-t-elle, en regardant les vingt-cinq petites sépultures.

     

    L'île est très paisible

     

    Depuis son enterrement, une multitude d'autres petits corps ont été placés dans la tombe de Gasparinha. « Nous ne scellonsjamais les pierres tombales, le visiteur en choisi une, il l'ouvre, et y place son oiseau de compagnie, tout est gratuit », explique Aldemirio de Incarnação, qui s'occupe de l'entretien des lieux.

    « Très vite, il ne reste plus que les plumes, et un autre oiseau peut prendre sa place », ajoute t'il, en caressant une pierre sur laquelle on a collé des fleurs en plastique. À 86 ans, Aldemirio fait ce travail bénévolement ; en échange, la mairie l'autorise à vivre dans une petite maisonà l'autre extrémité du terrain.

     

     

    Comme il est interdit de laisser une marque sur les tombes, certains font graver des poèmes sur une tablette en marbre et les accrochent au mur. On trouve sur ce « panel poétique » des compositions personnelles comme des strophes de grands auteurs. Sur le côté, des petites tables recouvertes de céramique invitent au pique-nique.

     

    Pas de voitures à Paqueta : on se déplace en charrette à cheval ou à vélo

     


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  •  A la forêt innombrable du cosmos

     Il appartenait,

     De haute lignée, on le reconnaissait,

     Du plus loin de sa mémoire, 

     Il se souvenait

     Portant son regard aux horizons,

     Son fol espoir,

     De toujours, sans s'imposer,

     Plus haut aller, vers le zénith.

     Ses racines puissantes, nées

     De forces communes,

     Au plus profond de la glèbe,

     S'accrochaient, puisant
    Dans la vie liquide,

     Dans le terreau du monde créateur,

     Dans la connaissance issue de l'Autre,

     Des regains nouveaux.

     Il avait connu, et leur résista,

     Les vents démoniaques,

     S'arc-boutant en d'incessants combats,

     Se renforçant toujours, 

     Supportant les frimas et 

     Les morsures du temps,

     Se dévoilant aux premiers rayons

     Faiseurs de naissances généreuses,

     Renforcé d'apports multiples, 

     Il était un, il était Tous.

     Ses frondaisons protectrices,

     Aux jeunes pousses, apportaient 

     Une ombre salvatrice,

     S'ingéniant à point trop d'ombre

     Faire aux ambitions de feuillus, 

     Rien ne pousse sous le baobab,

     Certaines de ses branches

     Après tempêtes, s'étaient revigorées,

     D'autres alourdies étaient étiolées,

     Puis, doucement, desséchées,

     Étaient tombées, 

     Humus fertile,

     Laissant souvenirs vivaces.

     Nombre de ses feuilles,

     Avec le zéphir, s'étaient dispersées

     Portant la vie vers d'autres cieux, 

     Essaimant à leur tour.

     Des nids, dans ses ramures

     Avaient trouvé refuge,

     Matrices de prochaines éclosions,

     Force de lendemains perpétués.

     Arbre de vie.

     Gérard GAUTIER 

     Saint-Brieuc 7 décembre 2008


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  • La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle. 
    Tous les invités y allèrent.
     
    Après le café la Folie proposa : 
    - On joue à cache-cache ? 
    - Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda
     la Curiosité. 
    - Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.

    Quand j'ai fini de compter… je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.   

    Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.  
    - 1, 2, 3… La Folie commença à compter.. 
    L'Empressement se cacha le premier, n'importe où. 
    La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre. 
    La Joie courut au milieu du jardin. 
    La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher. 
    L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher. 
    La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient. 
    Le Désespoir
     était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99. CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher... 
    La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert. 
    En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché. 
    Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité... 
    Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda : 
    - Où est
     l'Amour ? Personne ne l'avait vu. 

    La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers. 
    Mais elle ne trouvait pas
     l'Amour. 
    Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri : C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un œil. 
    La Folie ne savait pas quoi faire.

    Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.  
    L'Amour accepta les excuses.    
    Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours...

    Auteur anonyme


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  • Timbrés de l’orthographe: avez-vous le niveau des vainqueurs?

     

    Samedi 6 juin, 500 mordus d’orthographe ont participé à la finale des Timbrés de l’orthographe, un concours national organisé en partenariat avec La Poste et Notre Temps.

     

    Catégorie CADETS

    Timbre d’or : Axelle Ponce - St-Nicolas-lez-Arras (62)

    Timbre d’argent : Eliette Lambert - St Marcel (11)

    Timbre de bronze : Laura Kadoun – Paris

    Paris Prix spécial du jury : Eléonore Marsac - Levallois-Perret (92)

     

    Catégorie JUNIORS

    Timbre d’or : Lucie Galliot - Pont-St-Martin (44)

    Timbre d’argent : Jules Thomas – Paris

    Paris Timbre de bronze : Nino Goldfajn - Ezy-sur-Eure (27)

    Prix spécial du jury : Famille Quiquet – Paris


    Catégorie ADULTES

    Timbre d’or : Jean-Marc Schroeder - Montesson (78)

    Timbre d’argent : Henri Le Guen – Gouesnou (29)

    Timbre de bronze : Paul Levart - Vanves (92)

    Prix spécial du jury : Cédric Fezart – St Aubin des Bois (28)


    Catégorie POSTIERS

    Timbre d’or : Olivier Terjan – Paris

    Timbre d’argent : Jean-Paul Coustillet - Louvemont (52)

    Timbre de bronze : Martine Le Gal - Vineuil (41)

    Prix spécial du jury : Yves Tudal – Villenave d’Ornon (33)

     

    Tous ont planché sur la dictée rédigée spécialement pour cette occasion par le comédien Lorànt Deutsch, parrain de cette 5ème édition.

    https://www.youtube.com/watch?v=2oGUXAhMrlQ

    Visionnez la vidéo et faites la dictée à votre tour (2ème lecture, plus lente, à partir de 06:11 mn)

    Pour voir le corrigé, c’est ici. N’hésitez pas à l’imprimer pour la lire à vos amis !

     

    Avant de se livrer à l’exercice de la dictée, les 500 finalistes réunis dans l’amphithéâtre de l’Alliance française à Paris, ont dû répondre aux 30 questions de culture orthographique posées par Frédérick Gersal, journaliste à France Télévisions et collaborateur à Notre Temps Jeux. Retrouvez ces questions, et les bonnes réponses, en cliquant ici.


    Les Timbrés de l’orthographe vous donnent d'ores et déjà rendez-vous le 1er novembre 2015 pour le lancement de la 6ème édition du plus grand concours d’orthographe de France.


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