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    Traditions pour célébrer la nouvelle année dans le monde

     

    Les coutumes pour fêter la nouvelle année ne manquent pas dans le monde. Si en France, on pense au gui, aux étrennes ou encore aux bonnes résolutions quand sonnent les douze coups de minuit, il n’en est pas de même ailleurs. Voici les lubies les plus insolites des autres pays, et qui sait, on pourrait essayer d’en suivre le plus possible le soir de réveillon…

     

    Espagne

    Il faut avoir une grande bouche en Espagne pour passer une bonne année ! En effet, à chaque coup de minuit, nos voisins doivent manger un grain de raisin. À moins d’être très rapide, l’exercice peut s’avérer périlleux, mais c’est pour la bonne cause ! Cette petite tradition apporte la prospérité, la chance et le succès pour chaque mois de l’année.

     

     

    Venezuela

    Dans beaucoup de pays, la couleur des sous-vêtements que l’on porte en ce dernier jour de l’année est décisive pour l’avenir. Ainsi, au Venezuela, il faut mettre des dessous jaunes pour la chance. Si vous cherchez l’amour en Argentine, c’est en rose qu’il faudra parader alors que le rouge est le symbole d’une année prospère en Italie.

     

     

    Colombie

    Vous rêvez de voyages et d’évasion en 2017 ? Alors inspirez-vous de la tradition colombienne et votre souhait se réalisera. Pour ce faire, il suffit de faire le tour de pâté de maison avec une valise vide et le tour est joué. Après, il ne reste plus que votre patron à convaincre de vous laisser poser quelques jours…

     

     

    Russie

    Les Russes ont une astuce assez… originale pour que l’année soit heureuse. À la manière de quelques tours de sorcellerie, ils écrivent le vœu qu’ils aimeraient se voir réaliser. Ensuite, le mot est brûlé, puis les restes dilués dans un verre de champagne et de vodka. Il ne reste plus qu’à boire ce délicieux breuvage. À la vôtre !

     

     

    Brésil

    Les Brésiliens sont assez superstitieux et la célébration de la nouvelle année est soumise à de nombreuses traditions selon les régions. S’il est assez répandu de s’habiller en blanc pour s’attirer des énergies positives, certains n’hésitent pas à se jeter à l’eau, au sens propre. La veille de la nouvelle année, les plages sont remplies. En effet, il est de bon ton de sauter sept vagues en faisant sept vœux pour les différents jours de la semaine.

     

     

    Chili

    Au Chili, les habitants consomment des lentilles à minuit. La raison ? Cela leur de l’argent et du travail. Et pour s’assurer une année positive, il faut simplement balayer devant la porte de sa maison !

     

    La palme du Nouvel an le plus bruyant est assurément accordé aux Australiens qui tapent tous le plus fort possible sur des casseroles cette nuit-là… Leurs voisins doivent certainement en être ravis !

     

    Article paru dans Paris ZigZag

     


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  •  Une mésange bleue perchée sur une boule de graisse. (Photo : Thierry Creux/Ouest-France)

      

    Les citadins croient bien faire en installant une mangeoire à oiseaux sur leur balcon ou dans leur jardin en hiver. Mais quelles graines donner aux oiseaux ? Est-ce vraiment bon pour eux ? Et quels sont les effets collatéraux de ce nourrissage en ville ? Les explications d’une scientifique, spécialiste en écologie urbaine.

    Avec l’arrivée des premières vagues de froid, nombreux sont ceux à remplacer la lampe anti-moustiques par des mangeoires pro-oiseaux sur leur balcon ou dans leur jardin. Les citadins aiment la biodiversité urbaine mais sur une échelle hiérarchique… Et le nourrissage de la faune sauvage représente l’interaction homme-nature la plus commune en ville, partout dans le monde.

     

    Verdiers et mésanges charbonnières viennent reprendre des forces sur cette mangeoire installée sur un balcon. (Photo : Thierry Creux/Ouest-France)

     

    Au Royaume-Uni, 64 % des ménages possèdent une mangeoire et la remplissent régulièrement de graines ; aux États-Unis, cette pratique concerne plus de 50 % des foyers et en Europe, de manière générale, environ 20 %. Trois milliards de dollars, c’est ce que représente le poids économique du marché des graines et autres boules de graisse aux États-Unis chaque année.

    Pour la France, pas de chiffres précis, mais lever les yeux en se baladant en ville permet de constater l’importante place qu’occupent les mangeoires sur les balcons.

    Comment nourrir les oiseaux en hiver ? Quelles graines leur donner ? Quels sont les effets de ce nourrissage ? Malgré la popularité de cette pratique, les connaissances scientifiques sur le sujet sont encore en construction. Un tour d’horizon s’impose.

     

    Un nourrissage à multiples facettes

    Aussi appelé « supplémentation alimentaire », le nourrissage se présente sous différentes formes. Il y a tout d’abord le nourrissage volontaire, qui correspond à la mise à disposition de mangeoires dans les lieux privés mais également aux miettes de pain que l’on jette aux moineaux ou aux canards dans les lieux publics.

      

    En France, il est interdit de nourrir les oiseaux dans des lieux publics. (Photo : Luke MacGregor/Reuters)

     

    Concernant cette pratique, mettons les choses au clair : elle est illégale en France. L’article L. 1311-2 du Code de la santé publique stipule ainsi qu’« il est interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels ». Le nourrissage dans les lieux publics peut générer de nombreux problèmes : de la dispersion des sangliers en zone habitée à la prolifération d’espèces envahissantes telles que le ragondin ou les bernaches du Canada.

    La seconde forme de nourrissage de la faune sauvage est indirecte et concerne les déchets. Que ce soit dans les décharges à ciel ouvert ou dans les rues, de nombreux animaux, du renard au goéland, en passant parfois par les ours, s’en délectent !

     

    Ce que la science sait (et ce qu’elle ne sait pas)

    Les résultats des études menées au sujet de ce nourrissage citadin sont contrastés. Parmi les effets positifs, celui-ci permet une meilleure survie hivernale, une amélioration de la condition physique et une augmentation du nombre de poussins à l’envol chez les individus qui profitent des mangeoires.

    Chez les mésanges bleues nourries, par exemple, un poussin de plus s’envolera avec succès, comparativement aux mésanges bleues non nourries. Sur onze espèces étudiées dans l’Illinois, parmi lesquelles la mésange à tête noire et le cardinal rouge, le nourrissage a significativement amélioré leur condition physique. Les individus nourris ont ainsi montré une meilleure croissance des plumes ainsi qu’un pouvoir antioxydant et une capacité immunitaire plus élevés.

     

    Le nourrissage améliore significativement la condition physique des mésanges bleues. (Photo : Thierry Creux/Ouest-France)

     

    Peu d’études montrent des effets négatifs du nourrissage, mais le peu que l’on sait est assez alarmant. Cette pratique modifie en effet la composition des communautés faunistiques. Les espèces capables d’exploiter les ressources anthropiques (provenant de l’activité humaine) en ville vont être favorisées, au détriment des autres espèces. C’est le cas notamment des pigeons bisets qui se reproduisent toute l’année. La diminution, voire l’arrêt total, du nourrissage des pigeons réduirait considérablement leur nombre dans les villes, les contraignant à allouer leur énergie à la prospection de nouvelles sources alimentaires et leur permettant de retrouver un cycle annuel de reproduction plus naturel.

    Les mangeoires sont également prisées de certaines espèces d’oiseaux exotiques. En France, on peut citer la perruche à collier, psittacidé originaire d’Afrique et d’Asie, et dont la taille des populations a augmenté de façon exponentielle depuis les trois dernières décennies. Cette grande perruche passe près de la moitié de son temps journalier à se nourrir sur les mangeoires. Imaginez-vous passer plus de six heures par jour à table…

    En Nouvelle-Zélande une étude a montré que la présence de mangeoires favorisait les espèces envahissantes au détriment des espèces natives. L’abondance de moineaux domestiques et de tourterelles tigrines augmente considérablement et rapidement dès la mise à disposition des graines, jusqu’à la domination en nombre de ces deux espèces sur le cortège aviaire. Lorsque le nourrissage cesse, les changements observés s’estompent rapidement et les communautés retournent à leur état initial.

      

    Ces mangeoires remplies de graines de tournesol attirent les chardonnerets. (Photo : Thierry Creux/Ouest-France)

     

    Le nourrissage peut également être un facteur de mortalité. Le contact entre individus sur une mangeoire peut augmenter le risque de transmissions de maladies liées à des pathogènes, certains pouvant également être transmis à l’homme.

    La concentration d’oiseaux sur les mangeoires est également un véritable plateau-repas pour les prédateurs. Certains rapaces migrateurs visitent régulièrement les jardins munis de mangeoires durant leur halte migratoire afin d’y trouver des proies faciles, toutes occupées à déguster les graines. Les chats, et leur impact connu sur la biodiversité urbaine, sont également des prédateurs d’oiseaux aux mangeoires. On estime que les chats féraux (chats domestiques retournés à la vie sauvage) tuent entre un et deux milliards d’oiseaux par an.

     

    De la bonne pratique du nourrissage

    Si la lecture de cet article ne vous a pas dissuadé de remplir vos mangeoires cet hiver, voici quelques conseils pour une bonne pratique du nourrissage.

    Parlons tout d’abord du contenant. Il convient de nourrir les oiseaux à partir des premières gelées, pas avant. L’arrêt du nourrissage doit se faire progressivement, afin de laisser le temps aux espèces de trouver d’autres sources alimentaires.

    L’arrêt doit également se faire bien avant le début de la période de reproduction qui débute généralement au printemps. La présence d’une mangeoire peut en effet influencer le choix du site de nidification et l’emplacement de votre logement peut être parfait pour vous mais pas forcément pour tous les oiseaux. Ce choix de lieu non adapté pour le nid peut ainsi entraîner une mauvaise condition physique et une plus forte mortalité juvénile.

     

    Sitelle torchepot juchée sur une mangeoire. (Photo : Thierry Creux/Ouest-France)

     

    Les mangeoires doivent être placées suffisamment en hauteur pour éviter le risque de prédation par des chats. Il convient également d’éviter de les placer dans des arbres, les branches pouvant servir d’échelle à nos amis félidés. Privilégiez les endroits à couvert afin de limiter la prédation par les rapaces, y compris en ville. Pensez à désinfecter très régulièrement les mangeoires, mais également à ôter les graines qui seraient tombées au sol, afin de limiter le risque de transmission de maladies entre espèces (Homo sapiens inclus). Enfin, il existe des mangeoires « pigeon-proof », que l’on peut facilement fabriquer soi-même, et dont le contenu ne profitera qu’aux petits passereaux et non plus aux pigeons, tourterelles ou encore perruches à collier.

    Concernant le contenu, chaque espèce possède ses préférences, en fonction de la morphologie de son bec et donc de son régime alimentaire. Les graines de tournesol, cependant, font l’unanimité et sont riches en vitamine E, essentielle au bon développement des embryons dans l’œuf. Préférez-les issues de l’agriculture biologique et décortiquées. Les graines de millet, de chanvre ou le maïs concassé attirent les plus petites espèces, comme les mésanges ou les verdiers. Pensez également à recycler les graines de courges (bio), lors de vos préparations de soupe, ou les graines de pommes (toujours bio) en les offrant aux oiseaux.

     

    Attention à la « junk food »

    De manière générale, les matières brutes et naturelles sont à privilégier. Si vous souhaitez confectionner vos boules de graisse maison ou vos propres mélanges de graines, évitez absolument les graisses d’origine animales (y compris celles contenues dans les produits laitiers), le pain et tous les produits industriels préparés. Les graisses végétales peuvent être utilisées, comme le beurre de coco, avec parcimonie cependant pour éviter de les surcharger en lipides.

    Bons ou mauvais pour les oiseaux, les effets du nourrissage sont variés et variables selon les études. En attendant que la science ne nous apporte de nouvelles connaissances, libre à chacun d’essayer de les nourrir de la façon la plus responsable.

    La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

     


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  • Seuls les + de 50 ans peuvent comprendre !  


    A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats.

     

    La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit « Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources ! »

     

    La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique :

    - Je suis désolée, il n'y avait pas de mouvement écologiste de mon temps.

     

    Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite,  la caissière ajoute :

    « Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens ». C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps.

     

    Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.

     

    Elle ajoute : De mon temps, on montait l'escalier à pied, on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d'ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture  à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues. On marchait jusqu'à l'épicerie du coin. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

     

    On ne connaissait pas les couches jetables : nous lavions les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde. On avait un réveil qu'on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit. Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées : On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement ; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

     

    On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

     

    Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille-crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rue. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique !

     

    On n'avait qu'une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.

     

    ALORS NE VIENS PAS ME FAIRE CHIER AVEC TON MOUVEMENT ECOLOGISTE !

     

    Tout ce qu’on regrette, c’est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d’engendrer la génération des jeunes cons comme vous, qui s’imagine avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d’orthographe, qui n’ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel… (pense que c’est un grand couturier), qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, etc., mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres, du haut de leur ignorance crasse !

     

    MERDE à la fin !

     

    Merci de ne pas imprimer ce message afin de préserver l'environnement.

    Mais ne vous privez pas de faire suivre !

    (Ah ! ça défoule) 


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  • La crèche de Noël... toute une histoire

      

    Comment cette coutume très ancienne, dont l’histoire évolue d’une façon étonnante au gré des cultures et des époques, est-elle parvenue jusqu’à nous ?

    « Comme Joseph ne put trouver un logement, il prit ses quartiers dans une grotte, près du village, et pendant qu'ils étaient là, Marie mit au monde le Christ et l'a placé dans une mangeoire ». C’est par ce récit du IIème siècle de notre ère que s’est développée la tradition selon laquelle Jésus serait né dans une grotte à Bethléem. Les lieux sont d’ailleurs vénérés dès le IIIème siècle, avant même que la première basilique de la Nativité n’y soit construite, un siècle plus tard.

     

    Mais pourquoi ce mot « crèche » ?

     

    Parce le mot d’origine franque « krippia », devenu « cripia » en latin, désigne jusqu'au XIème siècle la « mangeoire » des animaux, reprenant la tradition des écrits des premiers siècles. Au XIIIème siècle, la « crèche » va désigner spécifiquement cette mangeoire où l’Enfant Jésus a été déposé. Suivra l’association de l’âne et du bœuf, inspirée par les mots de l’Ancien Testament : « Le bœuf connaît son possesseur et l’âne la crèche de son maître » (Isaïe, 1 : 3) et popularisée ensuite par Jacques de Voragine, dans le grand best-seller de l’époque : « La Légende Dorée » (1261-1266).

     

    Saint François d’Assise, l'inventeur de la crèche vivante

     

    Quelques décennies auparavant, saint François d’Assise rentre de Terre Sainte. Marqué par sa visite à Bethléem, il veut reproduire la scène de la nativité à Greccio en Italie pour la nuit de Noël en 1223. C’est grâce à lui que la première « crèche vivante » est née ! Le modèle réduit avec de petites statues – et non plus une simple représentation picturale – apparaît ensuite, à la fin du XVIème siècle en Europe.

     

    Au XVIIIème siècle, les santons

     

    En France, les crèches sont popularisées après la révolution de 1789, d’abord dans les paroisses puis chez les particuliers, lorsque les églises devenues « propriétés de l'état Français » sont fermées, en 1793. C’est à cette époque que des crèches plus locales font leur apparition. Ainsi des crèches provençales avec leurs fameux « santons ». Le mot vient du provençal santoun (« petits saints ») et désigne une foule nombreuse, de l'ange Boufarèu, guide des bergers vers la crèche à Lou Pistachié, le valet de ferme, sans oublier bien entendu le célèbre Ravi, pardi !


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  •  Voici une histoire qui ne se déroule pas du côté des Caraïbes, mais en plein Paris le 26 mai 1938. Une découverte plongeant les historiens dans l’un des plus ténébreux mystères du siècle de Louis XV.

    Flaminio Maurès, ouvrier de l’Entreprise Sager, s’attaque à la démolition d’un mur, au 53 de la rue Mouffetard. Des boudins de toile apparaissent. Avec ses compagnons, ils éventrent les rouleaux, des pièces roulent sur le sol. Les prenant pour des jetons de cuivre, ils se les partagent. Nouveaux coups de pioches, nouvelles pièces et partagent.

    L’un d’eux, pris de scrupule, entre chez un bijoutier : En fait, les jetons sont des pièces d’or datant de Louis XV. Le commissariat alerté, la vieille bâtisse appartient à la Ville de Paris. Devant huissier, on découvre d’autres pièces, certaines enroulées dans des parchemins dont sur l’un d’eux un testament : « Je, soussigné, Louis Nivelle, écuyer, conseiller du Roi, maison Couronne de France, lègue à ma fille Anne Louise Claude Nivelle (…) », document daté du 16 novembre 1756.

    La Ville de Paris récupère les pièces chez les ouvriers. On en retrouve dans les cafés du quartier. Une pièce fut même retrouvée dans un distributeur de bonbons de la station métro Robespierre. Au total 3210 louis, 258 doubles louis et 87 demi-louis, soit une fortune d’environ 90000 livres. Une somme très coquette, puisque, à la même époque, la marquise de Pompadour, favorite de Louis XV, avait acheté le palais de l’Elysée 700000 livres.

    Le débat est lancé : à qui appartient le trésor ? Aux descendants de Louis Nivelle ? Aux ouvriers découvreurs ? A la Ville de Paris ? Onze ans de polémique jusqu’au jugement de 1949.

    Louis Nivelle était le fils de l’avocat le plus célèbre du temps de Louis XIV : son père, surnommé « Bouche d’or », avait défendu la marquise de Brinvilliers, la fameuse empoisonneuse. Janséniste, comme sa famille, Louis va consacrer une partie de sa vie à une affaire célèbre en cette première partie du XVIIIème siècle : les « convulsionnaires » du cimetière de Saint-Médard.

    Le premier mai 1727, meurt un pauvre diacre janséniste de cette paroisse, François de Paris. « Un saint » disent les gens du quartier. Et un saint, cela fait des miracles. De curieux phénomènes se produisent sur sa tombe : des malades pris de convulsions guérissent. Ces miraculés sont baptisés « convulsionnaires ». Certains s’infligent des tortures dont ils ne souffrent pas. Véritable spectacle ! La cour se déplace.

    Les jésuites s’inquiètent. Louis XV fait fermer le cimetière. « De par le Roi, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu », dira une épigramme.

    Les convulsionnaires ne se considèrent pas battus. Soutenus par de hauts protecteurs, dont Louis Nivelle qui loue un immeuble de la rue Mouffetard, proche du cimetière pour y continuer les séances. Officiellement, il habite avec sa femme et ses deux filles rue de la Coutellerie. Celles-ci élevées dans la piété la plus rigoureuse. Il place l’aînée au couvent, quelque peu insoumise et lègue sa fortune à la cadette.

    Plus le temps passe, moins Louis revient au logis, organisant rue Mouffetard des cérémonies secrètes, dégénérant dans le sadomasochisme pur et simple, avec des gens plus ou moins douteux. Louis Nivelle a besoin d’argent pour « monter » des reconstitutions des martyrs. Il transfère des fonds de son domicile à la rue Mouffetard. Puis il disparaît totalement de son domicile conjugal.

    Son épouse, Marie de la Hogue, fait émanciper sa fille cadette pour éviter la dilapidation de la fortune familiale, ceci en octobre 1757, mais trop tard, car un mois auparavant un inconnu était venu annoncer la mort de Louis Nivelle rue Mouffetard. Dans quelle cérémonie ? Personne ne saura jamais comment…

    Sa fille Anne était donc héritière. Elle épousa à 30 ans, un certain Jean Louis Le Jariel des Forges, grand chambellan du roi de Pologne. Un original qui cachera un trésor en barres d’or. Anne Louise n’en saura rien et mourra entre deux trésors à 73 ans.

     

    Nous revoilà en 1938, les généalogistes ont découvert 83 héritiers dont le sous-gouverneur de la Banque de France…

    La Seconde Guerre mondiale éclate. Le trésor est confié à la Banque de France de Montpellier. Il faudra attendre 1949 et la décision du tribunal de Paris : toutes les pièces enroulées dans les parchemins avec le testament, furent distribuées aux héritiers. Les autres pièces réparties entre les ouvriers « inventeurs » et la Ville de Paris propriétaire. La vente publique eut lieu en 1951 à l’Hôtel Drouot. Au total, les bénéficiaires en retirèrent l’équivalent de 25 millions de francs. Et, encore aujourd’hui, apparaissent des « Louis Mouffetard », dernier miracle du pauvre diacre, François de Paris, de Saint-Médard.

    Conclusion

    Il en va du trésor comme du loto. Il y a le gros lot et les autres, car la valeur historique s’accorde  rarement avec la valeur marchande.

    En tête du palmarès des trésors, on trouvera bien sur les trésors mythiques, toujours cherchés, jamais trouvés.

    A commencer par celui des Templiers. Également celui de Rennes-le-Château, le curé du village, l’abbé Saunière, découvre un fantastique trésor. Après l’avoir dûment caché, il dépense sans compter, édifie notamment une église « rébus ». Certains détails architecturaux renvoient à un site ou se trouverait la cassette du curé.

    Ainsi le diable avec bénitier a une côte qui forme saillie : allusion au lieu-dit « le Plat de la Côte »… 


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