Pour des millions d’enfants depuis les années 70, les LEGO sont les jouets ultimes, à la fois ludiques et ingénieux. Que ce soit avec un amas de pièces dépareillées ou des boîtes entières nous plongeant dans le monde des pirates, des cowboys ou de nos franchises préférées, les LEGO parviennent à nourrir notre imagination et notre créativité comme aucun autre jouet. Venez découvrir les origines des fameuses briques ! 

 Avant de devenir le géant qu’il est aujourd’hui, le groupe LEGO n’était rien de plus que l’atelier d’un menuisier danois du nom d’Ole Kirk Christiansen. Situé dans la ville de Billund, il produisait surtout des meubles pour les fermiers de la région. Malgré un incendie en 1924 réduisant tout son lieu de travail en cendres, Christiansen décide d’en reconstruire un encore plus grand. Juste après cela, la Grande Dépression frappa de plein fouet l’économie et Christiansen dut s’adapter à son époque. Pour réduire les coûts de fabrication, il fabrique des miniatures de ses modèles. L’idée de minimiser son travail lui donne l’envie de fabriquer ses premiers jouets dès 1932.

À l’origine, il s’agissait simplement de voitures, de camions et de tirelires en bois suivis des yoyos quelques années plus tard. En 1934, le nom de LEGO est inventé suite à un concours lancé par Christiansen dans l’entreprise. Il s’agissait de trouver le nom le plus ludique qui soit. LEGO est en fait la contraction de deux mots danois, « leg godt » voulant dire « jouer bien ». En dépit des difficultés financières, l’entreprise tient bon. En 1947, Christiansen et son équipe commencent à fabriquer des jouets en plastique et deux ans plus tard, produisent les premières briques qui deviendront le prototype des LEGO.

Même si la forme définitive est trouvée dès 1958, il faut encore attendre plusieurs années pour que LEGO trouve le bon matériel plastique pour produire ses briques : le polymère ABS (acrylonitrile butadiène styrène), réputé pour ses propriétés antichocs et sa rigidité. Le jouet se fait connaître en 1966 grâce à son train LEGO en 1966. Trois ans après, la lignée des Duplo fait son apparition, avec de grosses pièces faciles à manier pour les plus jeunes. Les fameux manuels de construction apparaissent aussi à cette époque. Si vous vous demandez où sont passés les petits bonshommes jaunes, ils n’arrivent dans la maison de monsieur Tout le Monde qu’en 1978.

À ce moment-là, l’entreprise comptait déjà plusieurs milliers d’employés. On commence à produire des boites destinées aux clients plus âgés ayant grandi avec les LEGO et le jouet est maintenant connu dans le monde entier.

En 1979, sortent par exemple les sets de l’espace avec des mini-figurines d’astronautes accompagnés de fusées, de rovers lunaires et de vaisseaux. La marque se diversifie et souhaite atteindre le public féminin avec la ligne Scala qui propose des accessoires de mode comme des bijoux pour LEGO. Plus aucun foyer ne peut trouver une excuse pour ne pas avoir de LEGO chez soi !

Il faut dire que les LEGO sont rarement égalés en termes de fun. Les enfants se retrouvent complètement immergés dans des scénarios créés par eux-mêmes et leurs capacités cognitives sont mises à l’épreuve pour construire les plus grossières pièces.

Le processus reste amusant même s’il implique un effort d’imagination et de réflexion de la part de l’enfant. Si le moindre effort peut désintéresser les plus jeunes de n’importe quel jeu, le LEGO est différent. Ce n’est jamais vu comme quelque chose d’ennuyeux puisque le désir de voir son Star Destroyer ou son château fort achevé est bien plus fort que les efforts requis.

Les LEGO gardent cette réputation de « jouet à l’ancienne » chez les parents, ce qui contribue à son succès dans les années 2000 malgré l’explosion de l’industrie vidéo-ludique qui a fait mourir bon nombre de jouets et fermer de nombreuses entreprises. Depuis, LEGO s’adapte avec efficacité à son époque avec non seulement les jeux vidéo reprenant les franchises les plus aimées cinéma comme Indiana Jones ou Harry Potter mais également avec un film ayant récolté des dizaines de récompenses et de nominations : La Grande Aventure Lego (The Lego Movie).

LEGO aurait pu mettre la clef sous la porte plusieurs fois par décennie depuis l’aube du XXe siècle. Mais quoi qu’il arrive, l’entreprise est parvenue à s’adapter aux différentes époques pour proposer sa réponse ludique et créative. Les Lego sont les jouets les plus populaires au monde et sont considérés comme le plus grand jouet du siècle dernier.

Article paru dans Daily Geek Show

Où l'on apprend que le malheur des uns fait l'inspiration des autres.

Années 1870. Le peintre Dante Gabriel Rossetti est fou amoureux ! L’élue de son cœur s’appelle Jane. Sauf qu’il y a un « mais » : la dame est mariée… et pas à n’importe qui.
Ce tableau que Rossetti peint à la même époque donne un indice. Il représente la belle Jane avec des lèvres charnues, de grands yeux et une épaisse chevelure, suivant l’idéal de beauté du groupe préraphaélite auquel il appartient.

Surtout, il la peint sous les traits de la divinité grecque Proserpine, symbole des mariages malheureux.

Ayant épousé contre son gré le dieu des Enfers, elle est forcée de vivre dans le sinistre royaume de son époux six mois de l’année, où elle dépérit jusqu’à l’arrivée du printemps…

 Dante Gabriel Rossetti, Proserpine, 1874, huile sur toile, 121 x 61 cm, Tate Britain, Londres Voir en grand

Si Rossetti choisit de peindre son aimée Jane sous les traits de la déesse, c'est parce que son mariage à elle n'est pas plus joyeux ! Son mari n’est autre que le meilleur ami de Rossetti, William Morris.

Ce dernier est parfaitement au courant de l'idylle entre son épouse et le peintre, qui ne font pas l'effort de se cacher.

Morris a fini par se résigner. Beau joueur, il aurait lui-même suggéré l'idée de ce tableau.

George Frédéric Watts, William Morris, 1870, huile sur toile, 64 x 52 cm, National Portrait Gallery, Londres Voir en grand

Admirateur de la peinture de son ami Rossetti, il lui propose le thème de Proserpine. N’étant plus à un affront près, il lui conseille, tant qu'à faire, de prendre Jane comme modèle.

Voilà comment se sortir d’une situation humiliante avec panache !

Anonyme, Jane Morris, 1865, photographie, St Bride Library, Londres Voir en grand 

William Holman Hunt, Portrait de Dante Gabriel Rossetti, vers 1882, huile sur panneau, 30,2 × 22,9 cm, Birmingham Museum and Art Gallery Voir en grand 

Article paru dans Artips 

Où l’on fait la connaissance d’un jardinier un peu plus grand que la moyenne.

Château du Rivau, Val de Loire. Tiens, le jardinier a oublié ses bottes au milieu des arbres du verger. Il y a comme un léger souci. Ces chaussures ne sont pas ordinaires, puisqu’elles mesurent… trois mètres de haut ! Que font-elles là ?

Lilian Bourgeat, Invendus - bottes, 2008, Château du Rivau © Lilian Bourgeat / photo : © Château du Rivau Voir en grand

Lors de la visite du jardin, on va de surprise en surprise. Les bottes ne sont pas les seules à être démesurées ! Non loin, se trouve un arrosoir géant que l’on aurait bien de la peine à soulever. Malgré leurs dimensions, ces objets sont très crédibles, voire "hyperréalistes" : tous les détails des bottes en caoutchouc sont représentés. Elles donnent seulement l’impression d’avoir été agrandies par une immense loupe.

Lilian Bourgeat, Le Vaisseau de Jardin, 2008, Château du Rivau © Lilian Bourgeat / photo : © Château du Rivau Voir en grand

Quel est ce jardinier géant qui oublie ses affaires ? C’est en réalité un artiste, Lilian Bourgeat. Il s’est fait une spécialité de reproduire des objets de la vie quotidienne à une échelle beaucoup plus importante !

Lilian Bourgeat, Banc public, 2009 © Lilian Bourgeat

En installant les bottes dans le verger du château du Rivau, il fait appel à notre imaginaire.
Ne seraient-elles pas les fameuses bottes de sept lieues tout droit sorties des contes de fées ? Pour celui qui arrive à les enfiler, ces bottes magiques permettent de parcourir d’immenses distances en une seule enjambée.

Gustave Doré, Le Petit Poucet, s'étant approché de l'Ogre, lui tira doucement ses bottes, 1867, gravure, Bibliothèque nationale de France, Paris Voir en grand

Le hic, c’est que les bottes sont… deux pieds gauches. Comme Bourgeat l’explique malicieusement, il s’agit en réalité d’objets "invendus dans un magasin de géants". Il nous interroge ainsi sur l’objet de consommation et sur sa véritable utilité.
Alors, critique de la société de consommation ou accessoire féérique ? La seule chose certaine, c’est qu’en se promenant dans cet étrange jardin, impossible de manquer des bottes aussi gigantesques !

Lilian Bourgeat, Invendus - bottes, 2008, Château du Rivau © Lilian Bourgeat / photo : © Steven Frémont Voir en grand

Découvrir le château du Rivau (vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=dsHuQqnXTpA&feature=youtu.be 

Pour en savoir plus :

Ces bottes de sept lieues sont allées jusqu'au château du Rivau ! Situé dans le Val de Loire à quelques kilomètres de Chinon, ce château médiéval peu banal transporte ses visiteurs dans un monde de conte de fées. Le parc est quant à lui parsemé de surprises : un vaste labyrinthe, un jardin remarquable, une taupe géante…

Article paru dans Artips 

Où l’on découvre comment évoluent les règlements militaires. 

1850, Angers. Alors que la tempête se déchaîne, un régiment d’infanterie se dirige vers l’une des places de la ville. Pour y arriver, les hommes traversent le pont suspendu de Basse-Chaîne. Ces centaines de soldats marchent énergiquement, au pas cadencé. Une erreur qui leur est fatale…

Pont suspendu de la Basse-Chaine avant la Catastrophe du 16 avril 1850, Angers
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En effet, une fois arrivé sur le pont, le régiment ne ralentit pas son allure et conserve la cadence. Soudain, alors que l’intégralité du régiment est sur le pont, celui-ci s’effondre ! Tous les hommes tombent à l’eau. Les témoins de l’époque rapportent un terrible carnage : plus de 200 soldats périssent noyés, percés par leurs baïonnettes ou écrasés sous les restes du pont…

Catastrophe du Pont suspendu, actuellement Pont de la Basse-Chaîne en l’année 1850, Angers Voir en grand

Mais que s’est-il passé ? Les ponts, comme toute structure, possèdent des fréquences propres qui s’expriment en hertz, c’est-à-dire en nombre de vibrations par seconde. Or, le pas des soldats génère également des vibrations (2 à 3 hertz). Lorsque les fréquences de ces vibrations, celle du pont et celle des pas des soldats, deviennent très proche, il se produit un phénomène physique dit de "résonance". Ce phénomène provoque une amplification de la vibration naturelle du pont, qui se met soudain à onduler.

N’ayant pas été conçu pour résister à un tel mouvement, le pont finit par céder.

 L’effondrement du pont de Tacoma, dû au phénomène de résonance, le 7 novembre 1940

De la même façon lorsque la Castafiore parvient à chanter, proche de la fréquence propre d’un verre de cristal, il explose !

Après la catastrophe, l’émoi est tel qu’une commission d’enquête est lancée. On accuse les câbles, un peu vétustes, et la tempête. Surtout, on comprend les dangers possibles du phénomène de résonance pour les ponts.

Ce genre de désastres brutaux a donc eu une conséquence surprenante. Dans les règlements militaires, il est désormais rigoureusement interdit de marcher au pas sur un pont !

Démonstration du phénomène de résonance provoquant l'explosion d'un verre en cristal

Sur le phénomène de résonance (vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=gJKPRGi8FZc 

https://www.youtube.com/watch?v=uhWQ5zr5_xc 

Article paru dans Artips

La science peut souvent être aussi surprenante que distrayante. C’est ce que nous démontre cette vidéo ingénieuse en nous révélant 10 petites expériences à réaliser avec des liquides. Les effets sont absolument bluffant !

1. La balle en slow motion

Pour faire rouler une balle avec un effet « slow motion », vous avez besoin d’un liquide épais, de préférence du miel, une balle lourde, et un récipient en forme de sphère. Placez la balle dans la moitié inférieure de la sphère. Remplissez la moitié inférieure du récipient avec du miel, un peu plus de la moitié. Si vous utilisez trop ou trop peu de miel, il aura une incidence sur le mouvement de la balle.

2. La bouteille d’eau « starter » de feu

Vous avez besoin d’un récipient en plastique ou en verre avec une zone incurvée. Remplissez la bouteille avec de l’eau, pliez 2 feuilles de papier en deux, deux fois. Imprimez ou griffonnez une marque noire sur l’une des feuilles. Par une journée ensoleillée, tenez la bouteille près du papier en focalisant la lumière sur la zone noire. Une fois que ça commence à fumer et qu’un trou commence à se former, enveloppez l’autre feuille de papier autour de la zone enfumée. Agitez les feuilles pour alimenter l’étincelle d’oxygène. Continuez jusqu’à ce que les feuilles de papier prennent feu.

3. Le sac magique sans fuite

Tout ce dont vous avez besoin c’est d’un sac type « zip », des crayons et de l’eau. Remplissez le sac presque au sommet. Fermez le zip et commencez à planter des crayons à travers le sac. Il se peut que quelques gouttes fuient mais dans l’ensemble, ce tour simple est impressionnant !

4. La bouteille arc-en-ciel avec ses liquides colorés empilés

Pour réaliser ce tour, vous aurez besoin d’un grand verre ou d’une bouteille, ainsi que du liquide vaisselle, de l’huile végétale, sirop de maïs noir, alcool à friction, de l’eau et du colorant alimentaire. En premier, ajoutez le sirop de maïs sombre, puis le liquide vaisselle, mettez du colorant alimentaire dans de l’eau puis versez le mélange dans la bouteille inclinée. Ajoutez l’huile végétale (bouteille toujours inclinée), et enfin ajoutez du colorant alimentaire à l’alcool puis versez-le dans la bouteille inclinée. Tada !

5. La bouteille invisible

Vous avez besoin de glycérine, d’un verre et d’une petite bouteille qui doit tenir dans le verre. Remplissez le verre et la bouteille avec de la glycérine et placez la petite bouteille dans le verre. Et hop ! On dirait que la bouteille est invisible !

6. Le liquide dansant 

Vous avez besoin d’un haut-parleur, d’un générateur de tonalité (qu’on peut trouver sur le net), de l’amidon de maïs, de l’eau et du plastique pour protéger le haut-parleur. Versez 1/2 tasse de fécule de maïs dans un bol et 1/4 tasse d’eau. Mélangez. Versez le liquide dans le haut-parleur et générez une tonalité de 60 Hz. On dirait que le liquide danse !

7. La barrière d’eau magique

Vous avez besoin de deux verres identiques. De l’eau chaude, de l’eau froide, du colorant alimentaire et un fin morceau de plastique ou de carton. Versez l’eau chaude dans 1 verre, l’eau froide dans l’autre, ajoutez du colorant alimentaire jaune dans l’un, et bleu dans l’autre, puis placez le plastique sur le dessus du verre d’eau chaude. Tournez le verre à l’envers, placez-le au-dessus du verre d’eau froide, puis retirez délicatement le plastique. L’eau chaude étant moins dense que l’eau froide, elle « flotte » au-dessus.

8. L’effet Leidenfrost

Cet effet est le phénomène d’un liquide sur une plaque chaude. Le principe étant qu’une fine pellicule se crée et isole de la chaleur, permettant ainsi à l’eau de glisser dans la casserole. Pour ce faire, vous avez besoin d’une casserole, d’eau et d’une cuisinière. Mettez votre plaque à chauffer fort pendant environ 4 minutes, puis ajoutez l’eau. Attention, cette expérience peut tacher vos casseroles.

9. Illusion d’inversion

Ajoutez toutes sortes d’images ou de mots derrière un verre, puis regardez comme cela se renverse lorsque vous ajoutez de l’eau dans le verre ! Simple et efficace.

10. Liquides qui se mélangent et inversement !

Pour cette expérience colorée, vous avez besoin d’un 1 grand verre, d’un 1 petit verre, de 3 verres de mélange, de sirop de maïs, des pipettes, des colorants alimentaires, et des clips. Commencez par verser le sirop de maïs dans les 2 plus grands verres. Placez le plus petit verre à l’intérieur du plus grand verre. Fixez les clips pour empêcher le petit verre de se déplacer latéralement dans le plus grand verre. Versez une petite quantité de sirop de maïs dans les 3 verres servant pour le mélange. Ajoutez le colorant alimentaire et remuez. Remplissez chaque pipette avec une couleur différente, puis ajoutez le sirop de maïs coloré au grand verre. Tournez le petit verre attentivement et regardez les couleurs se mélanger. Inversez le mouvement et regardez les couleurs se séparer !

Impressionnant ! À la rédaction, nous avons été ébahis par ces petites expériences plutôt simples à réaliser ! Et vous ? Êtes-vous du genre curieux à tester beaucoup d’expériences ou préférez-vous les regarder en vidéo tranquillement assis ?

https://www.youtube.com/watch?v=HQx5Be9g16U

Article paru dans Daily Geek Show