• Mars, Vénus, Jupiter et Saturne sont les stars de la soirée

    Une personne regardant l'espace (ILLUSTRATION). | OLI SCARFF / AFP Thibaut CHEREAU

     

    Mars est au plus près de la Terre et les étoiles filantes pointent le bout de leur nez. Et bonne nouvelle : on peut facilement les observer à l’œil nu ! Sur le territoire français, près de 470 Nuits des Étoiles sont organisées.

    Clément Plantureux est chargé de mission à l’Association française d’astronomie. Depuis Paris, il est l’un des organisateurs de la Nuit des Étoiles qui compte pas moins de 470 manifestations un peu partout en France. 

     

    Qu’y a-t-il à voir dans le ciel cet été ?

    En ce moment, il y a quatre planètes parfaitement visibles : Vénus, Jupiter, Saturne et Mars que l’on peut voir de près. Ce sont les stars de la Nuit des Étoiles. On peut facilement les observer à l’œil nu. Pour Mars, le problème c’est qu’il y a une énorme tempête qui s’y est généralisée à sa surface. On ne voit pas beaucoup de détails. Mais comme elle est très proche de la Terre, on voit une énorme boule rouge au travers du télescope ce qui est très impressionnant. À côté, il y a les constellations estivales comme la Grande ourse, la Petite ourse, Cassiopée ou le Triangle de l’été avec Vega, Deneb, Altaïr.

     

    Et pour ce qui est des fameuses étoiles filantes ?

    Une pluie d’étoiles filantes arrive tous les étés entre fin juillet et mi-août. Cette année, le pic se situe entre le 11 et le 13 août. Il sera possible d’observer jusqu’à 100 étoiles filantes par heure si le ciel est dégagé et noir. Dans les grandes agglomérations, ce sera compliqué de les distinguer avec la pollution lumineuse.

     

    Justement qu’est-ce qu’une étoile filante ?

    Dans le cas des Perséides qui sont un essaim d’étoiles filantes, c’est une comète qui a traversé l’orbite de la Terre et qui a laissé derrière elle plein de particules. Quand la Terre traverse ce nuage, les frottements de l’atmosphère contre ces petites poussières les consument et produisent une lumière très brève pendant une ou deux secondes.

     

    Mars, Vénus, Jupiter et Saturne sont les stars de la soirée

    Une photographie prise vendredi soir dans le Centre de la France. | Guillaume Souvant / AFP

     

    Est-ce qu’il est possible d’observer le ciel sans matériel astronomique ?

    Oui. Chacun a sa manière d’apprécier le ciel. Personnellement j’aime observer sans instruments. Si on veut observer les bandes de l’atmosphère de Jupiter ou les anneaux de Saturne il faudra tout de même utiliser un télescope. Pour les étoiles filantes pas besoin d’instruments, c’est un phénomène très éphémère. On ne verrait rien de plus qu’à l’œil nu.

     

    Quels sont les meilleurs endroits en France ?

    Je n’ai pas de préférence. Je conseille simplement de s’éloigner au maximum des grandes villes et d’aller en rase campagne pour éviter la pollution lumineuse qui obstrue les observations. Près des littoraux c’est encore mieux parce que l’horizon est dégagé, en haute montagne aussi ou le ciel est encore plus pur.

     

    L’astronomie est-elle un loisir accessible aux débutants, sans connaissances particulières dans le domaine ?

    L’avantage de l’astronomie c’est que c’est vraiment simple de s’y intéresser. Il suffit de lever les yeux au ciel. On est vite touché par sa beauté en découvrant la Voie lactée ou les étoiles filantes. Quand on réalise que les planètes que l’on regarde sont à des millions ou des milliards de kilomètres, c’est fabuleux

     

    Article paru dans Ouest-France

     


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