• Six symboles de Noël à la loupe

    Le sapin, le houx, la bûche... Le 25 décembre, le monde végétal occupe une place de choix. 

     

    Le sapin, symbole de renouveau

    Sapin, gui, houx...: six symboles de Noël à la loupe

     

    La tradition du sapin s’est répandue progressivement au XVème siècle chez les protestants d’Allemagne et de Scandinavie. Les catholiques, eux, représentaient déjà la Nativité par une crèche. Avec son feuillage toujours vert, le conifère marque le triomphe du soleil sur l’hiver. Ses rameaux protégeaient la maison de la foudre et le bétail, des maladies. Les premières traces de vente de sapins à Noël ont été retrouvées en 1521, à Sélestat en Alsace.

    Il faudra attendre 1738 pour qu’il trône à Versailles, sous l’impulsion de la Polonaise Marie Leszczynska. À partir de 1870, les émigrés d’Alsace-Lorraine transmettent leur tradition aux Français et, après 1945, il est offert en gage de paix entre États. Dès 1960, il fait son entrée dans la plupart des foyers. En 2014, 5,7 millions de sapins naturels ont été achetés par les ménages.

     

    La pomme, ancêtre de la boule de Noël !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dès le XIème siècle, on accrochait des pommes rouges et brillantes aux branches du sapin. Une façon toute naturelle de le métamorphoser en arbre du jardin d’Éden. Plus tard, pour le rendre encore plus attractif, il est chargé de noix, sucreries, petits gâteaux et de personnages en chiffon.

    Au XVIIIème, il est paré de mille feux, avec des chandelles ou des coquilles de noix remplies d’huile. En 1858, la pénurie de pommes en Moselle donne l’idée à un verrierd’en souffler. Le succès de la boule de Noël ne s’est pas démenti depuis !

     

    La bûche, source de lumière

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En hêtre, chêne ou même olivier… Une grosse bûche était traditionnellement brûlée dans l’âtre durant la veillée de Noël.

    La coutume remonte au XIIe siècle et change selon les régions. On priait pour qu’elle dure au moins le temps de la messe de Minuit. Sous peine de malheur. Les Lorrains profitaient de sa lumière pendant trois jours, tandis que les Ardéchois espéraient la voir se consumer jusqu’à l’Épiphanie. Ses cendres, précieusement conservées, auraient le pouvoir de protéger la maison. La disparition des foyers ouverts a remplacé la grosse bûche par sa représentation en miniature.

    Posée sur la table de fête, elle a d’abord été habillée de feuillage ou de mousse et piquée de bougies. C’était avant l’arrivée de sa version plus gourmande: l’incontournable pâtisserie roulée ou glacée, servie traditionnellement à la table du réveillon.

     

    Le gui, porte-bonheur

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vénéré et rituellement cueilli à la serpe d’or par les Druides, il était coupé au solstice d’hiver, six jours après la nouvelle lune, en prononçant la formule « O ghel an heu » qui signifie en celte "Que le blé germe". Le Moyen Âge l’a déformée en « Au gui, l’an neuf ».

    La plante, toujours verte, symbolise la vigueur et l’éternité. Mais, à l’instar du muguet du 1er mai, c’est aussi un porte-bonheur… à condition de respecter un certain rituel ! Il faut le récolter avant Noël, s’embrasser dessous et, dit-on, le brûler la nuit du 6 janvier ! Comme ses baies sont toxiques, il est plus prudent de ne pas les laisser à la portée des enfants.

     

    Le blé de la Sainte-Barbe, gage de prospérité

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Planter du blé à la Sainte Barbe, soit vingt jours avant Noël, est une très ancienne tradition provençale qui date de l’époque romaine.

    Le 4 décembre, début des fêtes calendales, on a coutume de semer des grains de blés dans trois coupelles, représentant La Trinité. S’ils germent bien à Noël, les moissons de l’année seront bonnes. Les enfants raffolent de cette coutume qui leur permet de patienter en attendant l’arrivée du Père Noël…

     

    Le houx, plante de l’immortalité

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La légende veut que, sur le point d’être découverts par les soldats d’Hérode, qui voulaient assassiner Jésus, la Sainte Famille fut dissimulée par un houx.

    Marie bénit l’arbre qui avait étendu ses branches en déclarant qu’il resterait éternellement vert. Si certaines familles continuent d'en récolter pour décorer la maison, c’est surtout sur la traditionnelle bûche du repas de Noël qu’on le retrouve, en pâte d’amandes ou en plastique. C’est aussi sage, car les baies de cette plante sont toxiques.


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