•  A la forêt innombrable du cosmos

     Il appartenait,

     De haute lignée, on le reconnaissait,

     Du plus loin de sa mémoire, 

     Il se souvenait

     Portant son regard aux horizons,

     Son fol espoir,

     De toujours, sans s'imposer,

     Plus haut aller, vers le zénith.

     Ses racines puissantes, nées

     De forces communes,

     Au plus profond de la glèbe,

     S'accrochaient, puisant
    Dans la vie liquide,

     Dans le terreau du monde créateur,

     Dans la connaissance issue de l'Autre,

     Des regains nouveaux.

     Il avait connu, et leur résista,

     Les vents démoniaques,

     S'arc-boutant en d'incessants combats,

     Se renforçant toujours, 

     Supportant les frimas et 

     Les morsures du temps,

     Se dévoilant aux premiers rayons

     Faiseurs de naissances généreuses,

     Renforcé d'apports multiples, 

     Il était un, il était Tous.

     Ses frondaisons protectrices,

     Aux jeunes pousses, apportaient 

     Une ombre salvatrice,

     S'ingéniant à point trop d'ombre

     Faire aux ambitions de feuillus, 

     Rien ne pousse sous le baobab,

     Certaines de ses branches

     Après tempêtes, s'étaient revigorées,

     D'autres alourdies étaient étiolées,

     Puis, doucement, desséchées,

     Étaient tombées, 

     Humus fertile,

     Laissant souvenirs vivaces.

     Nombre de ses feuilles,

     Avec le zéphir, s'étaient dispersées

     Portant la vie vers d'autres cieux, 

     Essaimant à leur tour.

     Des nids, dans ses ramures

     Avaient trouvé refuge,

     Matrices de prochaines éclosions,

     Force de lendemains perpétués.

     Arbre de vie.

     Gérard GAUTIER 

     Saint-Brieuc 7 décembre 2008


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