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Par atao feal le 11 Juin 2015 à 16:47
A la forêt innombrable du cosmos
Il appartenait,
De haute lignée, on le reconnaissait,
Du plus loin de sa mémoire,
Il se souvenait
Portant son regard aux horizons,
Son fol espoir,
De toujours, sans s'imposer,
Plus haut aller, vers le zénith.
Ses racines puissantes, nées
De forces communes,
Au plus profond de la glèbe,
S'accrochaient, puisant
Dans la vie liquide,Dans le terreau du monde créateur,
Dans la connaissance issue de l'Autre,
Des regains nouveaux.
Il avait connu, et leur résista,
Les vents démoniaques,
S'arc-boutant en d'incessants combats,
Se renforçant toujours,
Supportant les frimas et
Les morsures du temps,
Se dévoilant aux premiers rayons
Faiseurs de naissances généreuses,
Renforcé d'apports multiples,
Il était un, il était Tous.
Ses frondaisons protectrices,
Aux jeunes pousses, apportaient
Une ombre salvatrice,
S'ingéniant à point trop d'ombre
Faire aux ambitions de feuillus,
Rien ne pousse sous le baobab,
Certaines de ses branches
Après tempêtes, s'étaient revigorées,
D'autres alourdies étaient étiolées,
Puis, doucement, desséchées,
Étaient tombées,
Humus fertile,
Laissant souvenirs vivaces.
Nombre de ses feuilles,
Avec le zéphir, s'étaient dispersées
Portant la vie vers d'autres cieux,
Essaimant à leur tour.
Des nids, dans ses ramures
Avaient trouvé refuge,
Matrices de prochaines éclosions,
Force de lendemains perpétués.
Arbre de vie.
Gérard GAUTIER
Saint-Brieuc 7 décembre 2008
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