•  Saint-Valentin

    Carte de Saint-Valentin

    L'identité du saint patron des amoureux fait débat. Trois personnalités sont en lice pour cette fête du 14 février.

    Pas moins de sept saints porteraient le nom de Valentin. Mais trois d'entre eux sont plus souvent évoqués pour expliquer l'origine de cette fête dédiée aux amoureux depuis 1496.

    Un moine aux chevets des épileptiques

    Valentin de Rhétie, dont on sait assez peu de choses, aurait vécu au Vème siècle, en Allemagne. Moine, il aurait ensuite fait bâtir une petite église dans les Alpes et aurait guéri un enfant souffrant d'épilepsie. C'est pourquoi il est souvent représenté sur les vitraux ou les peintures avec un petit à ses pieds et qu'il soit devenu le protecteur des épileptiques. En fait, il semble que son lien avec la fête des amoureux serait né, au Moyen Âge, d'une confusion liée à son patronyme. Ce Valentin est donc le plus récent, mais aussi le moins crédible.

    Un évêque aux pouvoirs miraculeux

    Membre du clergé de la toute récente religion chrétienne, Valentin de Terni fut sacré évêque de cette ville italienne en l'an 197. L'homme aurait acquis une solide réputation de faiseur de miracles dans toute l'Empire. Un jour, un philosophe païen répondant au nom de Craton lui aurait demandé de venir à Rome pour guérir son fils, atteint d'une maladie incurable. Ce qu'il fit avec succès. Afin de lui témoigner leur reconnaissance, Craton et toute sa famille décidèrent de se convertir au christianisme. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre, entraînant un nombre important de conversions, dont un préfet romain. Cette publicité fut la cause de la condamnation à mort de Valentin pour prosélytisme. L'évêque fut donc décapité, avant d'être enterré sur la via Flaminia, en 273.

    Un prêtre, fervent défenseur du mariage

    Le troisième Valentin, qui a la faveur des historiens, aurait vécu sous le court règne de l'empereur romain païen Claude II (268-270). Assoiffé de conquête militaires, le souverain décida d'interdire le mariage, qui attachait les hommes à leurs foyers et les dissuadait de guerroyer. Mais Valentin, qui avait épousé la foi chrétienne et était même devenu prélat, passa outre et continua de bénir en secret les unions des jeunes couples. Ils furent ainsi nombreux à se presser à sa porte. Mais ce succès finit par nuire au prêtre, qui fut bientôt démasqué et arrêté. Emprisonné, il fit connaissance avec la fille de son geôlier, qui était aveugle. Peu à pu, il se lia d'amitié avec elle et lui aurait – selon la légende – redonné la vue. Toute la famille du geôlier se convertit alors au christianisme. Quant à Valentin, avant d'être décapité, un 14 février, il adressa une missive signée « Ton Valentin » à sa toute jeune amie. De cette histoire serait née la coutume des mots doux entre bien-aimés à la Saint-Valentin... Après son exécution, le prêtre fut, lui aussi enterré sur la via Flaminia, au cœur de Rome.


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