• Encore aujourd’hui, un nombre faramineux de mythes et de légendes, hérités des siècles passés, continuent d’hanter les murs de notre capitale. Leur résonance a été telle qu’ils ont désormais presque fait le tour du monde et suscitent toujours la curiosité des visiteurs. Après vous avoir conté la légende du fantôme des Tuileries et celle du fantôme de l'Opéra,  il nous semblait intéressant de revenir sur celle du fantôme du Louvre, auquel on a prêté le terrifiant surnom de Belphégor.

     

    La légende du fantôme du Louvre
     Scène extraite de la série télévisée « Belphégor ou le Fantôme du Louvre » de Claude Barma et Jacques Armand, sortie en 1965.

     

    Dans l’Ancien Testament, Belphégor est une divinité moabite (royaume anciennement situé dans l’actuelle Jordanie), adorée sur le mont Phégor. Mais, il apparaît également dans le christianisme comme un personnage démoniaque qui manipule ses victimes en leur inspirant des inventions ingénieuses censées leur rapporter de l’argent. S’il se met parfois dans la peau d’une jeune femme séduisante, il s’apparente plutôt dans la réalité à un monstre hideux dont les doigts sont crochus, la tête cornue et la barbe hirsute.

     

    La légende du fantôme du Louvre

     Le dieu barbare Belphégor, comme représenté dans la démonologie chrétienne.

     

    Selon la légende, l’esprit de ce dieu barbare serait venu prendre possession du corps de l’une des momies du Louvre et prendrait un malin plaisir à se balader le long des galeries une fois la nuit tombée. Ce mythe est aujourd’hui si bien ancré dans l’imaginaire collectif que nombreux sont les badauds à vouloir admirer la fameuse momie lors de leur visite.

     

    La légende du fantôme du Louvre

     « Belphégor ou le Fantôme du Louvre », d’après la série télévisée de Claude Barma et Jacques Armand, sortie en 1965.

     

    Il faut dire que beaucoup ont été marqués par les nombreux livres et films réalisés à ce sujet. On peut notamment citer la série télévisée « Belphégor ou le Fantôme du Louvre » de Claude Barma et Jacques Armand, sortie en 1965 et adaptée du célèbre roman policier « Belphégor » d’Arthur Bernède paru en 1927. Sans parler du plus récent « Belphégor, le fantôme du Louvre », réalisé en 2001 par Jean-Paul Salomé, avec Sophie Marceau en tête d’affiche.

     

    La légende du fantôme du Louvre

     Scène tirée du film « Belphégor, le fantôme du Louvre », réalisé en 2001 par Jean-Paul Salomé, avec Sophie Marceau.

    Article paru dans Paris Zig Zag


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  • L’histoire du palais des Tuileries est liée à une légende, celle du petit homme rouge des Tuileries.

    Nous sommes en 1564, Catherine de Médicis, Reine de France, se lance dans un projet pharaonique: transformer les fabriques de tuiles du bord de la Seine en demeure royale.

    Après la construction de son palais, celle-ci vint y vivre ; mais aussitôt, elle prit ce séjour en horreur et le quitta pour toujours. Elle déclara qu’un fantôme, aux apparitions prophétiques, rodait dans le palais et qu’il lui avait prédit qu’elle mourrait près de Saint-Germain. le spectre diabolique des tuileries portait comme uniforme … un costume rouge couleur sang !

     

    La légende du fantôme des Tuileries


    Cette légende du fantôme des Tuileries vient en réalité de Jean dit l’Ecorcheur, un boucher désosseur, qui vécut au temps de Catherine de Médicis et qui travaillait dans l’abattoir à proximité du palais. Celui-ci aurait été égorgé par un certain Neuville, sur demande de Catherine de Médicis au motif qu’il connaissait plusieurs  secrets de la couronne. Au moment de mourir, il aurait promis à Neuville qu’il reviendrait d’entre les morts. Il ne tarda pas à tenir sa promesse … alors que Neuville s’en retournait pour rendre compte de l’accomplissement de sa mission à la Reine, il sentit derrière lui comme une présence. Il se retourna et découvrit, avec horreur, Jean qui se tenait là, debout, baignant dans son sang.

    Le fantôme aurait prévenu l’astrologue de Catherine de Médicis du danger imminent qui la guettait : « La construction des Tuileries la mènera à sa perte, elle va mourir ». Le petit homme rouge hanta les nuits de la Reine jusqu’à sa mort, le 5 janvier 1589 à Blois.

     

    La légende du fantôme des Tuileries

     

    A partir de cet instant et au fil des siècles, le fantôme des Tuileries devint la terreur du palais des Tuileries en annonçant toujours un drame à celui à qui il apparaissait.

    Ainsi, en juillet 1792, il apparaît à la Reine Marie-Antoinette, peu de temps avant la chute de la Monarchie. La légende dit que Marie-Antoinette aurait même demandé au Comte de Saint-Germain, magicien de l’époque, de la protéger du fantôme des Tuileries. Les  formules magiques n’y feront rien, le fantôme l’accompagnera jusqu’à sa condamnation à mort en 1793.

     

    La légende du fantôme des Tuileries

     

    Plus tard, en 1815, c’est à Napoléon Ier qu’il apparaît, quelques semaines avant la bataille de Waterloo. Enfin, il apparut en 1824 à Louis XVIII et à son frère le comte d’Artois, quelques jours avant la mort du premier. Les prophéties du petit homme rouge étaient implacables.

    Le dernier chapitre de cette légende se passe le 23 mai 1871… en plein insurrection des communards à Paris. Le Palais des Tuileries fut alors incendié pendant trois jours consécutifs. Le feu détruisit la totalité du bâtiment. La silhouette du petit homme rouge fut observée par plusieurs témoins avant de disparaître à jamais dans les  flammes.

     

    La légende du fantôme des Tuileries

      Article paru dans Paris Zig Zag


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