•  L'Ail des Ours

     

    L'Ail des Ours est une plante vivace de la famille des Alliacées, qui fleurit de mai à juin. On prétend que les ours, au sortir de leur hibernation, se purgeraient avec ses feuilles. La fleur à six pétales en étoile ( de 1 à 2 centimètres) se regroupent par petits bouquets pour former une ombrelle d'un blanc très pur. Les longues feuilles pétiolées poussent directement à partir du bulbe. Leur habitat préféré : les taillis, les terrains humides, ombragés, les sols argileux. Riche en vitamines C, l'Ail des Ours est précieux pour soigner les affections chroniques de la peau.

    Côté cuisine, son bulbe et ses jeunes feuilles sont un condiment d'un goût plus fin que l'ail cultivé, car moins piquant. Ici à Cordes-sur-Ciel, vous pouvez voir l'Ail des Ours s'épanouir d'avril à mai à l'ombre des murs des Rampes, du Planol, ou des petits chemins pavés qui descendent vers la Rue Chaude. On l'appelle familièrement « le bouquet de la mariée », car le magnifique blanc nacré de ses ombrelles est peut être proche de la soie ou du satin d'une robe de mariée !

    Vous croiserez souvent, sans les voir, dans les rues de notre village, ces plantes et ces fleurs. Contentez-vous de les admirer. Ne les cueillez pas. Elles n'aiment pas être « emprisonnées » même si le vase est de cristal et l'eau très pur !

    Article paru dans Cordes Infos


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  • La chélidoine

     

    La chélidoine, ou « grande éclaire », « herbe aux verrues », « herbe aux hirondelles » fait partie de la famille des Papavéracées. Son nom viendrait du grec Khélidion, « hirondelle ». Selon de vieux manuscrits, cette plante ne pousse qu'a l'arrivée des hirondelles, au printemps, et meurt à leur départ.

    Déjà dans l'antiquité, la Chélidoine était considérée comme une véritable panacée. Pour les alchimistes. « Chélidonium », signifierait « don du ciel ». En effet, sa tige secrète un latex jaune orangé riches en alcaloïdes, qui, assure-t-on, est efficace contres les verrues. La décoction de feuilles fraîches peut soulager les inflammations des paupières. Cette plante vivace de 20 à 30 centimètres de haut est commune dans tout le bassin méditerranéen. Elle aime les bords de chemins, les vieux murs, les talus ombragés. Ses fleurs sont formées de quatre pétales jaunes. Ses feuilles découpées rappellent un peu celle du chêne. Vous pouvez voir des Chélidoines dans la rue de la Boucarié ou le long des talus du Coustou qu'elles illuminent d'un jaune doré.

    Vous croiserez souvent, sans les voir, dans les rues de notre village, ces plantes et ces fleurs. Contentez-vous de les admirer. Ne les cueillez pas. Elles n'aiment pas être « emprisonnées » même si le vase est de cristal et l'eau très pur !

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  • La bourrache

     

    La bourrache de la famille des Borraginacées, native de Syrie, est sans doute originaire des bords de la Méditerranée, en Afrique où elle abonde.

    Ramenée par les croisés, cultivée en Espagne par les Maures, elle s'est propagée en France par le Sud, pour atteindre toute l'Europe du Nord jusqu'au Danemark. Son nom dérive du syrien « Abou rash » . Plante annuelle de 15 à 20 centimètres de haut, ses feuilles épaisses, couvertes de poils, sont très riches en provitamines A et en potassium. Ses graines noires renferment une huile riche en acide gras, très efficaces contre le vieillissement et pour stimuler la vision.

    Dans le « Dictionnaire pharmaceutique » en 1768, Don Alexandre la prescrivait en tisane. Mais toute la beauté de cette plante se concentre dans ses fleurs, admirables rosaces bleu vif, ou les cinq dents velues de ses étamines alternent avec les lobes de leur corolle azurée. A partir du mois de mai ce sont les abeilles qui lui permettent de se propager car elles ne résiste pas à son magnifique bleu vif ! D'où son nom de « Pain des abeilles », mais aussi « Pinson des jardins », à cause de la forme en bec d'oiseau des étamines. Vous croiserez la Bourrache aux bords des chemins, et, chez nous, au soleil, contre le mur des Rampes, dans les potagers ou les jardins abandonnés.

    Vous croiserez souvent, sans les voir, dans les rues de notre village, ces plantes et ces fleurs. Contentez-vous de les admirer. Ne les cueillez pas. Elles n'aiment pas être « emprisonnées » même si le vase est de cristal et l'eau très pur !

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    Des militants de l'association, accompagnés de journalistes, ont été violemment pris à partie, lundi matin, par des riverains à Audon, dans les Landes, alors qu'ils menaient une opération contre le braconnage des pinsons, une espèce protégée.

    La journée de lundi avait pourtant bien commencée pour les membres de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Dès l'aube, ils ont libéré, sans entraves, quelques pinsons piégés dans un champs de maïs. Mais, lorsqu'ils se sont rendus à quelques kilomètres de là pour mener une action similaire, l'accueil n'a pas été le même. Concentrés sur la libération des oiseaux capturés, ces défenseurs des oiseaux, et six journalistes qui suivaient leur opération, ont été surpris par un riverain. L'homme est sorti de chez lui, une pelle entre les mains, insultant journalistes et militants. « On est intervenu sur une installation de plusieurs dizaines de pièges. Quand on a voulu retirer les matoles, des gens sont sortis dans une grande violence, nous avons pris trois ou quatre coups de pelle, on est quatre ou cinq dans ce cas », raconte Allain Bougrain-Dubourg, le président de l'association. Un second bordier s'est mêlé au conflit, armé d'un outil agricole. L'agression a duré près de quinze minutes et a cessé dès l'arrivée des gendarmes. Résultat : des pneus crevés, le matériel de certains journalistes dérobé, des blessures, mais une vingtaine de pinsons sauvés.

     

    Biodiversité menacée

     

    Allain Bougrain-Dubourg agressé par un habitant.

     

    Suite à la constatation de l'agression et de la dégradation des véhicules par la gendarmerie, le président de la Ligue de protection des oiseaux et les militants qui l'accompagnaient se sont rendus à Dax pour porter plainte contre les braconniers présumés.

    La ligue présidée par Allain Bougrain-Dubourg lance chaque année, depuis 2010, des actions contre le braconnage des pinsons dans les Landes, avec notamment la destruction des matoles, petits paniers grillagés dans lesquels les chasseurs capturent ces oiseaux, protégés depuis 1976, afin d'en faire leur repas. « N'importe qui peut voir ces pièges depuis la route, l'impunité perdure ! C'est l'État qui est responsable, je suis sidéré que le ministère de l'Écologie ne bouge pas alors qu'il sait très bien que ça existe et que la loi sur la biodiversité est en plein débat au Parlement », s'est insurgé le président de la Ligue de protection des oiseaux, dénonçant un « décalage entre le discours officiel et la réalité de terrain ». Selon lui, une « dérogation » donnée par le gouvernement français de capturer des alouettes, servirait d'alibi pour capturer des passereaux pourtant protégés.

     

    Les membres de la LPO libèrent les pinsons pris au piège 

     

    Des oiseaux mutilés

    La France fait partie des 10 pays du bassin méditerranéen où le taux de braconnages des oiseaux est le plus élevé. En France entre 149000 et 895000 volatils sont tués illégalement chaque année. Un chiffre à relativiser face à nos voisins italiens et égyptiens qui en tuent en moyenne respectivement, 5,6 millions et 5,7 millions par an.

    La Ligue de protection des oiseaux a lancé, en août dernier, une pétition pour lutter contre le braconnage de ces oiseaux. Le riverain ayant agressé les militants lundi a, quant à lui, indiqué vouloir porter plainte pour violation de propriété privée.


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